Le Neurofeedback et l’épilepsie
L’épilepsie est une maladie neurologique qui se traduit par une activité électrique anormale du cerveau. Elle touche surtout les enfants, les adolescents et les personnes âgées à des degrés divers. Les causes sont dans certains cas génétiques, mais dans la plupart des cas elles ne sont pas identifiées.
Définition de l’épilepsie
L’épilepsie se caractérise par une augmentation soudaine de l’activité électrique dans le cerveau, entraînant une perturbation temporaire de la communication entre les neurones. Habituellement, elles sont de courte durée. Elles peuvent avoir lieu soit dans une zone précise du cerveau, soit dans son ensemble. Ces influx nerveux anormaux peuvent se mesurer durant un électro-encéphalogramme (EEG), un examen qui permet d’enregistrer l’activité cérébrale.
Contrairement à ce que l’on peut penser, les crises d’épilepsie ne s’accompagnent pas toujours de mouvements saccadés ou de convulsions. Elles peuvent en effet être moins spectaculaires. Elles se manifestent alors par des sensations insolites (comme des hallucinations olfactives ou auditives, etc.) avec ou sans perte de conscience, et par diverses manifestations, comme un regard fixe ou des gestes répétitifs involontaires.
Fait important : les crises doivent se répéter pour qu’il s’agisse d’épilepsie. Ainsi, avoir eu une seule crise de convulsions dans sa vie ne signifie pas que l’on soit épileptique. Il en faut au moins deux pour qu’un diagnostic d’épilepsie soit posé. Une crise d’épilepsie peut apparaître dans plusieurs circonstances : un traumatisme crânien, une méningite, un accident vasculaire cérébral, un surdosage médicamenteux, un sevrage à une drogue, etc.
Types de crises
On distingue 2 grands types de crises d’épilepsie :
- les crises partielles, limitées à une région précise du cerveau; le patient peut être conscient pendant la crise (crise partielle simple) ou sa conscience peut être altérée (crise partielle complexe). Dans ce dernier cas, le malade ne se souviendra généralement pas de ses convulsions.
- les crises généralisées, étendues à toutes les zones du cerveau. Le patient perd conscience durant la crise.
Rééquilibrer le cerveau avec le Neurofeedback
Cette technique peut soulager les hyperactifs ou les insomniaques et elle permettrait aussi aux patients épileptiques de mieux maîtriser leur activité cérébrale et leurs troubles.
Il donne de bons résultats sur les épilepsies résistantes aux médicaments : « Des études ont montré que cette technique diminuait la fréquence des crises chez deux tiers des patients. »
Une fois diagnostiquée, l’épilepsie est généralement contrôlée par des médicaments anti-épileptiques. L’épilepsie peut également être traitée en utilisant le neurofeedback en conjonction avec des médicaments, ou lorsque les médicaments sont incapables de produire les résultats souhaités.
La recherche sur l’utilisation du neurofeedback pour l’épilepsie remonte aux années 1960 avec les découvertes du Dr Barry Sterman. L’épilepsie a été le premier trouble à être traité avec ces méthodes nouvellement découvertes. Il a été prouvé que le neurofeedback augmente le seuil de crise d’une personne, ce qui signifie que le cerveau serait plus résistant aux crises. Les crises intraitables, celles qui ne peuvent pas être contrôlées par des médicaments, peuvent être corrigées à l’aide du neurofeedback. Une réduction de la fréquence, de l’intensité et du temps de récupération a également résulté de la méthode. Des problèmes supplémentaires surviennent dans le cerveau en raison de l’épilepsie, y compris une efficacité cognitive réduite, affectant la vitesse de traitement et la mémoire. Neurofeedback est également capable de traiter et de corriger ces fonctions cérébrales.
Références :
Le Van Quyen, M. & Bagdasaryan, J. (2015). Chapitre 5. Le Neurofeedback : un véhicule entre le cerveau et l’esprit. Dans : Isabelle Célestin-Lhopiteau éd., Soigner par les Pratiques Psycho-Corporelles: Pour une stratégie intégrative (pp. 52-58). Paris: Dunod. https://doi.org/10.3917/dunod.lhopi.2015.01.0052