Comment un simple plaisir peut nous faire basculer à l’addiction ?
Voir du chocolat ou plus généralement un bonbon, donne envie à certains, voire crée une irrésistible envie de le consommer. Ce phénomène s’explique en partie par l’activation du circuit de récompense du cerveau.
Que se passe-t-il dans notre cerveau et comment se produit la pente glissante de la dépendance ?
La zone tegmentale ventrale et le noyau accumbens sont deux zones du circuit de récompense.
La première fois que nous avons dégusté un carré de chocolat, les régions du cerveau impliquées dans le système de la récompense (il s’agit essentiellement de l’aire tegmentale ventrale et du noyau accumbens) ont été activées.
Ce système que nous partageons avec de nombreux mammifères vise à maintenir notre équilibre global, également appelé homéostasie.
Cela nous motive à effectuer des activités essentielles au fonctionnement normal du corps, comme manger ou dormir.
L’activation du circuit de récompense conduit à la libération finale de dopamine, qui est un messager chimique du plaisir.
La libération de dopamine aide à se souvenir d’une stimulation agréable. C’est ce qui nous fait répéter un acte qui nous rend heureux. On parle de renforcement positif: je mange un morceau de chocolat, j’aime ça, et mon cerveau s’en souvient.
Dans les cas suivants, le système de récompense a été activé immédiatement après avoir vu le chocolat, avant même que je ne le mette dans ma bouche.
Quand je le vois, je veux le manger à nouveau: je suis «conditionné».
En plus du circuit de récompense (j’ai faim, je mange), trois autres circuits cérébraux sont également activés lorsque des récompenses naturelles:
- le circuit de mémoire et d’apprentissage,
- le circuit de motivation (l’engagement d’une personne dans une activité donnée)
- le circuit de contrôle qui gère les situations sociales de manière appropriée.
Si le plaisir correspond à l’expérience de récompense, alors l’attente de la récompense peut correspondre au désir. Mais nous devons faire tout ce que nous pouvons pour maintenir le renforcement positif.
Quand le système dérape: du plaisir à l’addiction
Dans un premier temps, ces activités procurent évidemment du plaisir.
Cependant, au fur et à mesure que les comportements se répètent, les différents circuits cérébraux impliqués dans ces comportements changent.
En addiction, ils ne sont pas synchronisés: les circuits de récompense et de mémoire-apprentissage fonctionnent de leur côté, tandis que le circuit de la motivation et celui du contrôle vont fonctionner isolément, chacun dans leur coin en quelque sorte.
Cette asynchronie des circuits cérébraux entraîne une perte de motivation et de contrôle, et recherche des récompenses immédiates grâce à un apprentissage et à des enregistrements répétés.
Trouvez votre bonheur
Afin de ne pas tomber dans le piège de la dépendance tout en continuant à profiter du quotidien, nous vous proposons plusieurs astuces.
En termes d’alimentation, le sucre est un puissant stimulant du système de récompense, il doit donc être consommé avec modération. L’idée est d’éduquer en rendant notre système de récompense sensible à d’autres stimuli: variété, couleur, odeur, saveur … Bref, tout le bonheur qui peut remplacer le sucre. N’oubliez pas non plus que partager de la nourriture avec votre famille ou vos amis augmente également le bonheur.
le sucre est un puissant stimulant du système de récompense, il doit donc être consommé avec modération.
L’exercice physique est également une source de plaisir et bénéfique pour notre santé. Lorsque nous faisons de l’exercice, en particulier lorsque nous courons, le cerveau libère des cannabinoïdes et des endorphines, ces molécules sont une source de bonheur. Cependant, ce plaisir n’est pas immédiat: il apparaîtra après un laps de temps (généralement 20 à 30 minutes).
Autre source de bonheur incontournable: le sexe. Surtout parce que c’est aussi un bon indicateur de santé: par exemple, une activité sexuelle régulière prédit une survie accrue après un infarctus du myocarde.
Dans notre société interconnectée, l’écran est devenu un plaisir essentiel. Doit-on restreindre son utilisation? Ici, il est important de continuer à y réfléchir. Nous savons que pour les enfants et adolescents les plus vulnérables, son utilisation n’est pas sans risques. Un mode de vie sédentaire, un surpoids, des comportements opposés, des troubles du sommeil ou des pensées «impulsives» sont particulièrement menaçants.
Il faut être particulièrement attentif avec les adeptes du « multitasking », qui utilisent plusieurs écrans en même temps et ont souvent un temps-écran quotidien important, quoique variable.
Si malgré tout cela, vous n’arrivez pas à vous passer de certains comportements ou substances, n’hésitez pas à me contacter.
Le Neurofeedback agissant sur le fonctionnement cérébral, il vous apportera de l’efficacité dans la modification de vos comportements et surtout, de façon durable.
