
Neurofeedback épilepsie : quels bienfaits chez l’adulte et l’enfant ?
Neurofeedback épilepsie : une approche non médicamenteuse qui vise à réduire les crises et à mieux vivre avec la maladie. En France, des équipes hospitalières étudient activement cette piste. Les données suggèrent des bénéfices, surtout en épilepsie pharmacorésistante. Le neurofeedback n’est pas un substitut aux traitements. Il peut toutefois les compléter et améliorer la qualité de vie. (ScienceDirect)
Selon AMELI : La crise d’épilepsie se caractérise par des manifestations physiques transitoires qui résultent de décharges électriques brusques et excessives d’ influx nerveux dans le cerveau, véritables éclairs parcourant de nombreux neurones. Ces décharges apparaissent dans la partie périphérique du cerveau (ou cortex).

Selon AMELI :
“La crise d’épilepsie se caractérise par des manifestations physiques transitoires qui résultent de décharges électriques brusques et excessives d’ influx nerveux dans le cerveau, véritables éclairs parcourant de nombreux neurones. Ces décharges apparaissent dans la partie périphérique du cerveau (ou cortex).”
Neurofeedback épilepsie : de quoi parle-t-on ?
Le neurofeedback entraîne le cerveau à moduler son activité en temps réel. On mesure l’EEG et on fournit un retour immédiat (sons, visuels). Le patient apprend à réguler des rythmes cérébraux associés aux crises. Objectif : diminuer la fréquence et l’intensité des crises, et rallonger les périodes sans crise. En France, des chercheurs explorent aussi des protocoles de synchronie de phase pour guider l’entraînement. (ScienceDirect, theses.fr)
Que disent les études françaises ?
- Revue Neurologique (Marseille, Timone) : synthèse des protocoles historiques (SMR, SCP, désynchronie) et des résultats cliniques. La revue conclut à un intérêt potentiel du neuro/biofeedback chez des patients pharmacorésistants, avec appel à des essais mieux standardisés. (ScienceDirect, PubMed, EM Consulte)
- Revue Neurologique (Bordeaux/Marseille) : revue plus ancienne sur le biofeedback et l’épilepsie pharmacorésistante. Elle décrit les mécanismes et rapporte des réductions cliniquement pertinentes de crises dans plusieurs cohortes, tout en soulignant la nécessité d’essais contrôlés. (ScienceDirect, PubMed, Lissa)
- Thèse/INRIA – Université Côte d’Azur : travaux méthodologiques français sur des marqueurs de synchronie de phase pour optimiser des protocoles de neurofeedback EEG contre les crises. (theses.fr, Radar Inria)
- Recherche en cours (Timone) : le projet EPIFFED annonce un essai randomisé contrôlé comparant neurofeedback et placebo dans les épilepsies pharmacorésistantes. (Fonds de Recherche Épilepsie)
À retenir : en France, la littérature sérieuse existe surtout sous forme de revues et de travaux méthodologiques, plus quelques protocoles cliniques en cours. L’ensemble pointe vers un bénéfice possible et une bonne tolérance, mais appelle à davantage d’essais randomisés.
Et au-delà ? Ce que montrent les données internationales utiles aux équipes françaises
Des études contrôlées en biofeedback autonome (GSR) ou en EEG-neurofeedback rapportent des baisses significatives de la fréquence des crises chez des patients pharmacorésistants, avec un profil non invasif et peu d’effets indésirables. Ces résultats soutiennent la poursuite des essais en France. (PubMed, ResearchGate)
Adultes vs enfants : quelles cibles ?
- Adultes : candidatures fréquentes en cas d’épilepsie focale pharmacorésistante, troubles du sommeil, anxiété comorbide. Objectifs : réduire les crises, stabiliser l’humeur, mieux gérer les signaux pré-ictaux. (ScienceDirect)
- Enfants/ados : intérêt quand les traitements restent partiellement efficaces ou mal tolérés. Le neurofeedback peut soutenir l’attention, l’adhésion thérapeutique et la rééducation des rythmes EEG anormaux. Là encore, on recommande des protocoles standardisés et des équipes spécialisées. (ScienceDirect)
Bénéfices attendus (en complément des soins)
- Moins de crises chez certains patients résistants aux médicaments.
- Meilleure qualité de vie (sommeil, concentration, anxiété).
- Approche active : le patient développe des stratégies d’autorégulation.
- Très bonne tolérance : non invasif, compatible avec la prise en charge habituelle. (ScienceDirect)
Limites et précautions indispensables
- Les protocoles varient (SMR, SCP, désynchronie, GSR). La standardisation reste un enjeu.
- Les résultats ne sont pas universels. Certains patients répondent peu.
- Le neurofeedback ne remplace pas les anti-crises, la chirurgie ou la stimulation quand ils sont indiqués par les recommandations HAS. Parlez-en avec un neurologue et une équipe formée. (Haute Autorité de Santé)
Mode d’emploi : comment intégrer le neurofeedback en France ?
- Parlez-en à votre neurologue (adultes/enfants). Ciblez des centres expérimentés (CHU, équipes de recherche, réseaux d’épileptologie). (Wiley Online Library)
- Vérifiez le protocole : objectifs, nombre de séances, mesures avant/après (journal des crises, EEG, questionnaires).
- Maintenez le traitement en cours sauf avis médical contraire. Le neurofeedback agit en plus. (Haute Autorité de Santé)
- Suivez les projets cliniques (ex. EPIFFED) pour des options encadrées. (Fonds de Recherche Épilepsie)
FAQ – Neurofeedback épilepsie
Le neurofeedback guérit-il l’épilepsie ?
- Non. Il complète la prise en charge. Les études montrent des réductions de crises chez une partie des patients, surtout en pharmacorésistance. (ScienceDirect)
Est-ce adapté aux enfants ?
- Oui, si l’équipe est spécialisée et le protocole adapté. On vise la réduction des crises et l’amélioration des comorbidités (attention, sommeil, anxiété). (ScienceDirect)
Y a-t-il des effets secondaires ?
- La tolérance est généralement bonne (fatigue transitoire, maux de tête possibles). C’est non invasif et compatible avec les traitements. (ScienceDirect)
Références (sélection française)
- Marchi, A., et al. Neurofeedback and epilepsy: Renaissance of an old self-regulation method. Revue Neurologique, 2024. Revue narrative avec focus Marseille (APHM Timone) : mécanismes, études, standardisation. (PubMed, ScienceDirect, EM Consulte)
- Micoulaud-Franchi, J.-A., et al. Biofeedback et épilepsie pharmacorésistante : le retour d’une thérapeutique ancienne ? Revue Neurologique, 2014. Revue des protocoles et résultats cliniques. (ScienceDirect, PubMed, doc.handicapsrares.fr)
- Le Breton, C. Utilisabilité des marqueurs de synchronie de phase dans les protocoles de neurofeedback EEG pour la réduction des crises épileptiques. Thèse de doctorat, Université Côte d’Azur/INRIA, 2022. (theses.fr, Radar Inria)
- Fondation Française pour la Recherche sur l’Épilepsie. EPIFFED : essai randomisé neurofeedback vs placebo dans l’épilepsie pharmacorésistante (projet). (Fonds de Recherche Épilepsie)
- HAS. Épilepsies : prise en charge des enfants et des adultes (référentiel général de soins, pour contextualiser). (Haute Autorité de Santé)