
L’historique du Neurofeedback : de ses origines à aujourd’hui.
L’historique du Neurofeedback : le Neurofeedback, aussi appelé biofeedback EEG, est une technique de régulation cérébrale. Il repose sur un principe simple : apprendre au cerveau à s’autoréguler grâce à un retour en temps réel de son activité électrique.
Mais comment est née cette méthode ? Quelles sont les grandes étapes de son évolution, et quelles sont ses perspectives d’avenir ?
Les prémices du Neurofeedback
1- Richard Caton et les premières observations
En 1875, le médecin britannique Richard Caton observe pour la première fois des variations électriques dans le cerveau d’animaux (source).
2- Hans Berger et l’invention de l’EEG
En 1924, le psychiatre allemand Hans Berger enregistre le premier EEG humain. Il identifie les ondes alpha et bêta, ouvrant la voie à l’étude scientifique des états cérébraux (source).
L’historique du Neurofeedback c’est quasiment 100 ans à travailler sur le cerveau.

Les années 1960 : naissance expérimentale du Neurofeedback
1- Joe Kamiya et l’apprentissage des ondes alpha
En 1962, à l’Université de Chicago, Joe Kamiya montre que des sujets peuvent apprendre à contrôler leurs ondes alpha grâce à un signal sonore (source).
2- Barry Sterman et les ondes sensori-motrices (SMR)
À l’UCLA, Barry Sterman conditionne des chats à produire du rythme sensori-moteur (SMR, 12-15 Hz). Plus tard, il observe que ces chats résistent mieux aux crises épileptiques induites par des substances chimiques. Ces recherches seront transposées à l’humain dans les protocoles de traitement de l’épilepsie (source).
Les années 1970-80 : premières applications cliniques
1- Joel Lubar et le TDA/H
Le psychologue Joel Lubar applique le Neurofeedback aux enfants atteints de TDA/H. Il développe des protocoles visant à réduire les ondes thêta (liées à la distractibilité) et à renforcer les ondes bêta (liées à la concentration) (source).
2- Premiers usages thérapeutiques
Dans les mêmes années, des cliniciens utilisent le Neurofeedback pour traiter l’anxiété, l’insomnie et améliorer la relaxation.
Les années 1990 : structuration et reconnaissance
1- La création de la BCIA
En 1996, la Biofeedback Certification International Alliance (BCIA) est fondée. Cet organisme fixe des standards de formation, certification et éthique pour les praticiens. Aujourd’hui, la BCIA reste la référence internationale (source officielle).
2- Premières études contrôlées
Dans les années 1990, le Neurofeedback gagne en crédibilité grâce aux premières études cliniques randomisées publiées dans des revues scientifiques.
Les années 2000-2010 : expansion des usages
- TDA/H : consolidation des preuves d’efficacité (méta-analyse PubMed).
- Anxiété et stress post-traumatique (PTSD) : protocoles alpha-thêta pour la régulation émotionnelle.
- Troubles du sommeil : stimulation du SMR pour améliorer la qualité du sommeil.
- Performance et optimisation cognitive : utilisation chez les musiciens, sportifs et pilotes pour accroître la concentration.
Depuis 2010 : innovations technologiques et nouvelles perspectives
1- Neurofeedback basé sur l’IRM fonctionnelle (IRMf)
Le feedback provient de l’activité de régions profondes du cerveau, permettant un ciblage plus précis (source).
2- Réalité virtuelle et immersion
Des environnements immersifs facilitent l’apprentissage et rendent les séances plus engageantes.
3- Intelligence artificielle et personnalisation
L’IA et le machine learning améliorent l’analyse EEG et permettent de créer des protocoles adaptés à chaque individu.
L’historique du Neurofeedback nous apprend à toujours évoluer dans nos croyances.
L’avenir du Neurofeedback
Les projets en cours visent à :
- Développer des casques EEG portables pour un usage à domicile.
- Intégrer le Neurofeedback à la médecine personnalisée.
- Associer le Neurofeedback à la stimulation transcrânienne (tDCS, TMS).
- Renforcer les preuves par des essais cliniques multicentriques (source).
Conclusion
Le Neurofeedback est né de la curiosité scientifique et des découvertes EEG du XIXe siècle. Il s’est structuré avec les pionniers des années 1960 et a trouvé ses premières applications cliniques dans les années 1970. Aujourd’hui, il est reconnu par des organismes comme la BCIA et explore de nouvelles frontières grâce à l’IA et à la réalité virtuelle.
L’histoire du Neurofeedback n’est pas terminée : elle continue de s’écrire chaque jour dans les laboratoires et les cliniques du monde entier.